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Libération

La nouvelle Golf part au compte-gouttes. Elle ne profite pas du marché en hausse.

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publié le 4 juillet 1998 à 7h11

«C'est un marché cyclothymique, bourré d'affects et de volte-face».

Ce jugement abrupt du secteur automobile n'est pas la réflexion d'un analyste financier dépressif, mais celle de Jacques Calvet, ex méga-star de PSA. Ce marché connaît depuis six mois l'embellie attendue depuis bientôt deux ans, depuis la fin des primes à l'achat. Les ventes de voitures sont en augmentation de 10,3%. Hélas, ça ne repart pas pour tout le monde, et pour des raisons pas toujours très rationnelles.

Les françaises en hausse. Chez Renault, c'est champagne. La marque peut se flatter d'une augmentation de 21% de ses ventes, due au succès indéfectible de sa Mégane et au démarrage époustouflant de la nouvelle Clio. Même bonheur pour Citroën avec une hausse de 17,3% qui s'explique par le bon score de la Xsara. Et pourtant. A l'automne dernier, lors du lancement de cette compacte, tous les pronostiqueurs (nous en fûmes), la donnaient perdante face au déferlement allemand qui devait tout emporter sur son passage. La nouvelle Golf était arrivée et trimbalait derrière elle dix-huit ans d'une aura de fiabilité et de robustesse à vous lessiver des parts de marché. Force est de constater que huit mois après son lancement, le score de la germanique en France est pâlot: seulement 20 500 immatriculations, alors que l'ancien modèle, largement en fin de vie, avait réussi l'an passé à dépasser ce chiffre, avec 23 800 ventes au premier semestre 1997. Celle qui, au début des années 80, a inventé le concept de la moyenn