Plaquée par son prince, Cendrillon paraissait désespérément seule,
lundi, sur son immense soulier qui lui tient lieu de char. Comme quoi, personne n'échappe aux durs aléas de la vie; pas même les personnages du «monde merveilleux de Disney». La direction de Disneyland Paris a beau s'évertuer à dire que «le parc continue de fonctionner normalement», depuis le début de la grève, il y a dix jours, la parade assure un service minimum: 10 chars au lieu de 15 et un programme réduit de moitié. Massés aux abords de Main Street, les enfants semblaient tout aussi désappointés. Pas question de valser avec Mary Poppins ou de jouer du tam-tam avec le Roi Lion.
Leader Price artistique. Pour cause de grève, le Prince charmant et une bonne partie des autres personnages des dessins animés Disney ont déserté la parade pour l'entrée du parc. «Disney, partenaire des bas salaires»: à coups de slogans explicites, ils entendent faire connaître au public leur «ras-le-bol collectif». Rejoints lundi par une partie des techniciens, les animateurs costumés sont à l'origine du mouvement, qui s'étend depuis aux salariés de l'hôtellerie et de la restauration: pas étonnant que chez Disney on aime à rappeler que «tout a commencé par une souris». Soutenus par les syndicats de l'entreprise (CGT, CFTC, Unsa, CSL), ils revendiquent une augmentation des salaires, l'application de la convention nationale collective des parcs de loisirs, mais, au-delà, ils réclament surtout une reconnaissance de leur statut d'artis