La direction de Giat Industries, le constructeur public du char
Leclerc, a présenté hier en conseil d'administration un plan social sur quatre ans qui prévoit la suppression d'environ 3 600 emplois sur les 10 500 que compte aujourd'hui l'entreprise. Au moins trois des quatorze sites de production fermeraient leurs portes (la CFDT parle de cinq sites): Le Mans (Sarthe), Rennes (Ille-et-Vilaine) et Salbris (Loir-et-Cher). A Saint-Etienne (Loire), où la fabrication d'armes légères est une tradition locale, l'arsenal devrait voir ses effectifs réduits de 579 à" 64. Un comité central d'entreprise est convoqué pour vendredi. En présentant hier une série de mesures de restructuration dans les armées (lire ci-contre), le ministre de la Défense, Alain Richard, a assuré avoir tenu compte de la situation de Giat, afin «d'atténuer les effets du plan» social. Ainsi, l'armée de terre devrait implanter un «pôle logistique» à Saint-Etienne qui permettrait de créer 140 emplois civils. Alain Richard s'est également montré optimiste sur la possibilité de conclure la vente de plusieurs centaines de chars Leclerc à l'Arabie Saoudite, où il s'est rendu le week-end dernier. Protestations. Il n'empêche, pour les communistes, c'est «un plan de trop», et, pour les syndicats, «une mise à mort programmée». Ceux-ci avaient d'ailleurs appelé hier les «Giat» à une journée d'action, rassemblant selon les sources entre 3 400 et 4 200 personnes. Dans la Loire, qui abrite trois établissements (Saint-Etienne