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Libération

Les mauvais comptes de General Motors font rugir la direction. Alors que la grève s'enlise, un médiateur pourrait être nommé.

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publié le 15 juillet 1998 à 5h53

Alors que les usines nord-américaines de General Motors sont

paralysées depuis plus d'un mois par un mouvement de grève, la direction du groupe se montre plus que jamais déterminée à casser les reins des syndicalistes. Hier, elle a porté plainte contre l'United Auto Workers (UAW) pour violation d'un accord aux termes duquel le syndicat automobile s'engageait à ne pas lancer de mot d'ordre de grève nationale. Le groupe demande au tribunal d'agir en référé; il compte obtenir la reprise du travail et se réserve le droit de demander des dommages et intérêts au syndicat.

Gerald Knechtel, le vice-président chargé des négociations, a renoncé à aboutir à un accord le week-end dernier, et il réclame désormais l'intervention d'un médiateur. La publication des comptes trimestriels qui portent les stigmates du conflit a aussi donné aux dirigeants du groupe l'occasion de brandir moult menaces à destination des salariés.

Réexamen. General Motors envisage d'importantes économies pour faire face aux coûts de ce conflit social, indiquait hier Gerry Holmes, le porte-parole du groupe. Le constructeur américain réexamine actuellement ses projets d'investissements aux Etats-Unis d'un montant total de 126 milliards de francs d'ici à 2001, a déclaré Gerry Holmes, précisant que certains projets de développement seraient reportés. «Tout sera examiné pour décider si oui ou non l'argent sera dépensé.»

Le groupe pourrait aussi suspendre l'assurance maladie dont bénéficient les 165 000 salariés mis en chôma