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Libération
Interview

CGC, FO, CFDT et CGT de la métallurgie à la veille des négociations. Des syndicats très divisés.

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publié le 16 juillet 1998 à 6h06

Comment les syndicats de salariés considèrent-ils les propositions

de l'UIMM (lire page précédente)? Libération a interrogé les principales fédérations de la métallurgie.

CFE-CGC: «Qui pourrait signer?»

Jean-Pierre Chaffin, président de la FCMTM, fédération de la métallurgie CGC. «Si l'UIMM (l'Union des industries métallurgiques et minières, organisation patronale) maintient ses positions sur le contingent d'heures supplémentaires, il n'y aura pas de négociations possibles. Je ne vois d'ailleurs pas quel syndicat pourrait signer un tel accord. Pour nous, les discussions avec le patronat de la métallurgie sont essentielles et nous souhaitons déboucher sur un accord qui affiche une baisse significative du temps de travail. L'annualisation, notre organisation l'avait négociée en 1996. Aujourd'hui, l'UIMM l'a réintroduite mais sous une forme que nous cernons mal. Par ailleurs, nous sommes très vigilants sur la redéfinition des forfaits qu'elle propose. Des forfaits sans référence horaire sont acceptables pour certaines catégories de cadres dirigeants ou qui occupent des postes clés à l'exportation. Mais ils ne doivent pas devenir la règle pour les autres, les agents de maîtrise et les techniciens. Nous souhaitons vraiment arriver à quelque chose de plus positif. Il y a, malgré tout, une très grande ambiguïté dans ces négociations. Elles sont, bien entendu, exemplaires parce qu'elles concernent un des secteurs d'emploi les plus importants du pays. En même temps, l'UIMM ne veut pas