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Le Lyonnais lance le salaire à part variable. Des objectifs dicteront les rémunérations.

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par Nordine AIT LARBI
publié le 22 juillet 1998 à 6h26

Les rigidités sociales dans les banques ne sont plus ce qu'elles

étaient. Alors que la Fédération nationale des banques discute de la réforme de la convention collective au niveau national, le Crédit Lyonnais innove dans son coin. Hier, la direction de la banque nationalisée révélait l'extension d'un nouveau système, la «rémunération variable sur objectifs», ou RVO, fondée sur la notion de performance individuelle et collective. Elle «s'appliquera à l'ensemble du personnel dès le 1er janvier 2000», a expliqué hier Pascal Lamy, secrétaire général du Crédit Lyonnais. Fréquent pour les commerciaux, qui touchent des commissions sur les résultats, ce système de rémunération l'est moins pour les cadres et, a fortiori, pour les simples employés de banque. Les salaires comprendront deux parties: une base fixe, à laquelle viendra s'ajouter un supplément variable en fonction de la performance du salarié et de son unité de travail. Cette réforme s'inspire d'une analyse économique simple: la rémunération de base est déterminée par le marché du travail; la partie variable du salaire suit, quant à elle, les résultats du salarié et ceux de l'entreprise. Ce système présente un double avantage pour la direction. A masse salariale égale, il permettra de contrôler étroitement la productivité des salariés. Parallèlement, en offrant une rémunération supérieure au salaire du marché grâce à la partie variable, il évite à l'établissement de voir ses meilleurs éléments partir chez ses concurrents, à