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Libération

Métallurgie: le patronat drague FO.

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publié le 22 juillet 1998 à 6h26

Le patronat de la métallurgie (UIMM) a fait parvenir hier aux

fédérations syndicales ses «dernières» propositions avant l'ultime séance de négociations sur les 35 heures du 23 juillet. Ce projet d'accord remanié comporte un certain nombre de changements par rapport à la version précédente (Libération du 16-07). L'UIMM précise le nombre maximal d'heures supplémentaires qu'elle souhaite à partir de l'an 2000: 250 heures, au lieu des 94 actuelles, puis 210 heures à partir de 2005. On est loin des positions de la CGT et de la CFDT, qui exigent une réduction des heures supplémentaires, ni même de celle de la CFTC qui a proposé 130 heures. Le syndicat le plus proche est donc Force ouvrière, qui a offert de les porter à 180. Pour éviter un problème qui fâche avec ce syndicat, le patronat a retiré le mécanisme de compensation salarial de la baisse du temps travail, renvoyant la question aux entreprises. Comme le demandait FO, l'UIMM a introduit une petite phrase stipulant que «les entreprises qui adapteront leurs horaires de travail à la durée légale de 35 heures (avant l'an 2000), devront prendre en considération les dispositions du présent accord». En clair, les négociations d'entreprises pour le passage aux 35 heures dès cette année doivent être «en ligne» avec l'accord,même si celui-ci ne concerne que l'après-2000. Cela permettrait aussi aux entreprises de moins de 50 salariés de négocier d'ici là un accord sans demander une dérogation. FO semble décidément l'interlocuteur pri