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Libération

Test anti-FMI aujourd'hui à Séoul

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publié le 23 juillet 1998 à 6h27

Depuis lundi, les portes des usines Hyundai d'Ulsan sont fermées en

réponse à la grève. C'est le lock-out. Le syndicat maison, considéré comme le plus dur de Corée du Sud, multiplie les sit-in de protestation. 5 000 salariés ont défilé hier dans le sud. Ils réclament le retrait du plan de licenciement visant 3 500 salariés. Daewoo vient d'annoncer à son tour qu'il se séparerait de 2 900 de ses employés dans les semaines qui viennent. Ce qui n'est pas pour rassurer le reste des salariés des grands groupes, jusqu'alors épargnés par la vague de chômage qui touche le pays depuis le début de la crise. De 500 000 en novembre, le nombre des chômeurs est passé à 1,5 million en juin et devrait atteindre les 2 millions à l'automne. En représailles, la Confédération des syndicats coréens, qui revendique 600 000 adhérents, invite tous ses membres habitant à moins de trois heures de voiture de Séoul à venir manifester aujourd'hui dans la capitale. Et «200 000 ouvriers dans plus de 200 usines entameront une grève illimitée si les grands groupes ne renoncent pas aux licenciements», prévenait hier soir la Confédération.

Les syndicats demandent aussi la mise en place d'une enquête publique sur les «véritables causes de la crise». La Confédération des syndicats coréens cite l'exemple du groupe Hanbo. Premier conglomérat à avoir fait faillite à l'automne, ses dirigeants auraient détourné des fonds sur des comptes suisses. La journée d'aujourd'hui a valeur de test. Jusqu'à présent, les syndicats