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Libération

La métallurgie invente les 35 heures travaillées 40. Ultime négociation mardi autour du nouveau projet patronal.

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publié le 25 juillet 1998 à 6h35

Les négociations sur les 35 heures dans la métallurgie jouent les

prolongations. Les partenaires sociaux se sont donné en effet une dernière séance, mardi 28 juillet, pour conclure. Il est désormais très probable que le patronat obtiendra la signature d'un ou de plusieurs syndicats. Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'UIMM a soumis un nouveau projet d'accord aux syndicats, qui prévoit la possibilité d'une durée effective hebdomadaire du travail de 40 heures contre 41 heures actuellement. L'UIMM a proposé que le contingent d'heures supplémentaires soit établi à 240 heures entre 2000 et 2004. Avec une durée légale du travail à 39 heures par semaine et un contingent de 94 heures sur 47 semaines de travail par an, les entreprises de la métallurgie peuvent faire travailler, effectivement, leurs salariés 41 heures. A partir de 2005, le patronat a proposé que le contingent d'heures supplémentaires passe à 200 heures, soit une durée effective possible de travail de 39 heures par semaine.

Trois syndicats sont entrés dans les pourparlers: FO, CFTC et CGC, qui se sont déclarées prêtes à «monter» jusqu'à 180 heures supplémentaires par ans. Au contraire des deux organisations les plus représentatives, CGT et CDFT. La CGT dénonce la volonté du patronat de «contourner la loi et de la vider de son contenu, contre l'emploi et pour la flexibilité». La CFDT a adopté une attitude complètement passive pendant la négociation. «On ne rentrera pas dans leur jeu. On ne pourrait que rabaisser nos préte