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Libération

Une alliance de raison entre AT&T et British Telecom. Ils créent une société de services internationaux.

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publié le 27 juillet 1998 à 6h37

C'est l'histoire de deux mastodontes malheureux en amour. Chacun

ayant vécu des fiançailles rompues, ils ont décidé de partager un appartement pour se sentir moins seuls. Hier, les géants des télécoms AT&T ( numéro 1 américain) et British Telecom ont annoncé leur alliance. Ils créeront une société à 50/50, spécialisée dans les services aux grandes entreprises multinationales, et accessoirement des communications internationales aux particuliers et aux entreprises de taille plus modeste. Les deux parents souhaitent une belle vitalité à leur rejeton puisqu'ils prévoient qu'il rapportera environ 1 milliard de dollars de bénéfices d'exploitation et que la société croîtra au rythme de 15% par an, en employant 5 000 personnes.

Comme dans ces milieux-là on se veut maîtres du monde, les deux compagnies espèrent, selon leur communiqué, devenir «les leaders incontestés sur le marché en forte croissance des services de télécommunications globaux». Les deux groupes projettent aussi de développer ensemble un protocole d'utilisation de l'Internet, aux «capacités inégalées», qui devrait permettre de développer le commerce électronique sur une base mondiale.

British Telecom comble, grâce à AT&T, un trou dans sa stratégie de développement international, apparu lors de l'échec de la fusion avec l'américain MCI. Ce dernier (numéro 4 aux Etats-Unis) aurait apporté à British Telecom une ouverture vers le marché américain, mais il a préféré se marier avec son compatriote WorldCom. De même, AT&T éta