Après les scènes de liesse populaire d'après victoire de l'équipe de
France, l'heure des comptes. Du côté des professionnels d'équipements et de vêtements sportifs, on se frotte les mains. Adidas, leader incontesté du marché du foot, et numéro 2 mondial du sport derrière Nike, parle pudiquement «d'objectifs atteints», mais les progressions annoncées par les distributeurs interrogés sont plus que révélatrices de l'euphorie ambiante.
Dans les magasins, l'effet Coupe du monde s'est surtout fait sentir au rayon sports collectifs. 120% de progression en juin par rapport à la même période l'an dernier, sur les ventes totales du distributeur Go Sport; soit une évolution de 65% pour le premier semestre 1998. Le magasin de la même enseigne, place de la République, à Paris, a multiplié par trois ses ventes en sports collectifs pendant le Mondial. Selon Tony, le manager, «plus la France avançait, plus l'engouement augmentait. L'affluence était incroyable. On ne peut pas trop quantifier le nombre de maillots vendus chaque jour, car il nous arrivait de prendre des commandes de 200 pièces d'un coup, notamment avec des délégués d'ambassades africaines de passage à Paris; dans ce cas, nous faisions directement appel à nos fournisseurs».
Les maillots officiels et les T-shirts à l'effigie des équipes ou du logo du Mondial sont incontestablement les produits phares de cette Coupe. Au palmarès des maillots les plus demandés: la France, le Brésil, l'Italie et les Pays-Bas. Les ventes ont logiquem