Menu
Libération

Renflouée, la société Fantôme envisage de faire un long métrage.Ces petits francais qui revent en 3D.

Article réservé aux abonnés
publié le 1er août 1998 à 8h44

Une poupée à l'effigie de Buzz l'Eclair, l'un des héros de Toy

Story, le premier film de cinéma 100% en images de synthèse, surplombe le bureau. Au bout d'un pistolet futuriste kitsch en plastique, Georges Lacroix, patron de la société d'animation Fantôme, sourit: «Il faut faire un Toy Story, un long métrage d'animation en 3D en France.» Un objectif qu'il juge possible «à l'horizon 2000», grâce à ses nouveaux investisseurs, Hervé et Eric Caen, deux frères aux commandes de Titus Interactive, une boîte française de jeux vidéo chouchoute du Nouveau Marché (l'action a progressé de plus de 400% depuis le début de l'année). Grâce à leur fortune personnelle, les deux frères ont décidé de sauver Fantôme d'un dépôt de bilan imminent, en injectant «plusieurs dizaines de millions de francs» (le chiffre exact sera déterminé avant le mois d'octobre). Et ceci afin de permettre à «l'une des meilleures sociétés d'animation 3D au monde» de concurrencer Pixar, créateur du mythique Toy Story.

«Vieux rêve». Pour l'instant, et sitôt l'entreprise remise à flot grâce à l'argent des frères Caen, la dizaine de salariés de Fantôme va reprendre le travail laissé en suspens. Loin de l'animation traditionnelle, des Blanche-Neige dessinées à la main, et des Chapi Chapo en bois et papier, Fantôme donne depuis 1985 dans l'animation high-tech. Les personnages tout entiers sont créés et animés sur ordinateur, héros de bits réalisés à la souris, mis en scène dans et par les machines. «Dans quelques années, tou