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Libération

Tokyo ne voit pas le bout du tunnel. Record historique du chômage en juin.

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publié le 1er août 1998 à 8h47

Pas une journée de répit. Vendredi, dès son premier jour de travail,

une série de mauvais indicateurs est venue rappeler au nouveau gouvernement japonais la gravité de la situation dans laquelle se trouve l'archipel. «C'est un rude démarrage», a sobrement commenté le Premier ministre, Keizo Obuchi. Le taux de chômage officiel a atteint un record historique en juin, en frappant 4,3% de la population active. Plus de 2,8 millions de Japonais sont désormais à la recherche d'un emploi. La proportion des sans-emploi était de 4,1% en avril et mai, ce qui constituait déjà un record historique depuis la création des statistiques sur le chômage en 1953. Sur un an, la hausse du nombre des chômeurs atteint 550 000 personnes. Les autres indicateurs ne sont guère plus rassurants. C'est le cas, notamment, de celui des prix à la consommation, qui, entre mai à juin, a piqué du nez de 0,4%. Quant aux mises en chantier de nouveaux logements, elles ont encore chuté de près de 12% en juin par rapport au même mois de 1997, après avoir plongé de 17% en mai. Le nouveau gouvernement de Keizo Obuchi n'attendra pas d'autres mauvaises nouvelles pour réviser à la baisse ses prévisions de croissance. Lors de la campagne électorale, le Parti libéral démocrate (PLD)annonçait que l'économie allait retrouver le chemin de la croissance à l'automne. Vendredi, le gouvernement de Keizo Obuchi a reconnu que la période de vache maigre pourrait en fait durer une année supplémentaire, voire deux. Avec une franchis