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Libération

35 heures: L'accord qui fait rever les patrons. Le texte de la métallurgie permet d'éviter les embauches.

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publié le 10 août 1998 à 9h05

L'accord conclu entre le patronat de la métallurgie et trois

centrales syndicales (FO, CGC et CFTC) fait son petit bonhomme de chemin dans la tête des responsables des autres branches patronales, malgré la trêve estivale.

L'Union des industries métallurgiques et minières, réputée pour son conservatisme en matière sociale, a réussi à contourner l'esprit de la loi Aubry. Cet accord, qui ne s'appliquera de toute façon qu'en l'an 2000, prévoit un passage aux 35 heures à cette date pour les entreprises de la branche. Sauf que, pour les salariés, l'horaire hebdomadaire ne diminuera pratiquement pas puisque dans le même temps le contingent d'heures supplémentaires passera de 94 heures à 180 heures annuelles. Une augmentation qui dispense du même coup les entreprises de recourir à des embauches pour compenser la réduction du temps de travail. De plus, l'UIMM a obtenu des syndicats de salariés un accroissement de la flexibilité déjà mise en place par le précédent accord de 1994.

Les grandes branches industrielles regardent ce texte à la loupe et tentent d'y puiser la recette pour appliquer les 35 heures à moindres frais. Patrice Anne, directeur de l'Union des industries du bois (UIB), qui emploie environ 48 000 salariés, dissèque encore ce texte. «Nous l'avons tous lu avec intérêt et nous le relisons encore pour repérer ce qui a permis la signature de certaines centrales syndicales.» L'UIB cherche à s'en inspirer, tout en avouant qu'il n'est pas forcément transposable en l'état à son ac