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Libération
Interview

Guillaume Sarkozy, de l'Union des industries textiles. «Il y aura d'autres négociations de ce type».

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publié le 10 août 1998 à 9h06

Guillaume Sarkozy est PDG des Tissages de Picardie et vice-président

de l'Union des industries textiles, dont il préside la commission sociale. Que pensez-vous de l'accord sur le temps de travail signé dans la métallurgie? Va-t-il servir de base de travail dans le textile?

Je ne l'ai pas lu dans le détail, mais je crois que c'est une bonne base! Ce que j'en sais me semble être tout à fait la bonne stratégie pour donner le choix aux entreprises. Il permet à celles qui le peuvent de réduire la durée du travail, compensée par une diminution ou modulation des hausses de salaires. Et il permet à celles qui ne le peuvent pas (c'est le cas des entreprises du textile), soit parce que les hausses de coûts de production seront trop importantes, soit parce que les salariés ne veulent pas de réduction de salaires, de maintenir la durée effective du travail.

N'est-ce pas vider la loi de son contenu que d'augmenter les heures supplémentaires plutôt que d'embaucher?

Je ne crois pas. Cette négociation, c'est très exactement ce que souhaitait le ministère du Travail! On nous a dit de négocier et qu'il y aurait, ensuite, une deuxième loi. Nous avons fait des calculs dans mon entreprise: si on veut réduire la durée à 35 heures, ça augmente les effectifs de 15%. On ne peut pas! On devra donc trouver des solutions. Une des solutions, ce sera d'augmenter les quotas d'heures supplémentaires. Il y a une limite légale de 130 heures et, dans le textile, un accord conventionnel de 90 heures. Si la duré