Si la France est championne du monde, le football anglais est quant
à lui le plus riche d'Europe et donc de la planète, en espèces sonnantes et trébuchantes. C'est du moins ce que conclut la Revue annuelle des finances du football que vient de publier le très sérieux cabinet d'audit anglais Deloitte & Touche, selon laquelle le chiffre d'affaires du football anglais professionnel (1) a connu une croissance record de 31% en 1996/97, pour atteindre 675,7 millions de livres (6,56 milliards de francs).
Le volume d'affaires est encore modeste, mais peu à peu, outre-Manche, le foot devient un business comme un autre, et considéré comme tel. Les équipes entrent une par une en Bourse (12 depuis un an, 18 au total) et les analyses des cours d'Arsenal ou de Tottenham viennent égayer la lecture du Financial Times. Autre signe de ce développement spectaculaire: hier, le plus puissant club, Manchester United, a annoncé la création d'une chaîne de télévision à péage exclusivement consacrée au club. Histoire de doper encore son chiffre d'affaires par spectateur ayant assisté à un match: 758 F, record à battre!
Les plus riches du monde. La manne financière profite d'abord aux plus grands clubs: les vingt de la «Premier League», l'équivalent de la première division française, ont ainsi vu leur chiffre d'affaires progresser de 34% à 464 millions de livres (4,5 milliards de francs), tandis que leurs bénéfices d'exploitation atteignait 86,3 millions de livres (839 millions de francs). Toujours selo