Menu
Libération

Faits et méfaits de princes.

Article réservé aux abonnés
par
publié le 13 août 1998 à 9h16

Chez les princes saoudiens, les histoires de famille se règlent à

coups de millions de dollars avec parfois un détour dans un prison pour princes. Ici, l'histoire concerne le prince Walid ben Talal et son frère cadet Khaled. Le premier (41 ans) est connu pour les multiples participations qu'il possède dans l'informatique et la téléphonie (Apple, Motorola), la banque et l'immobilier (Citicorp et Canary Wharf), les médias et la publicité (Mediaset, News Corp. et ART, Saatchi and Saatchi), l'industrie (Daewoo et Proton), l'hôtellerie (Four Seasons-Regent, Fairmont et Movenpick, le Georges V), le prêt-à-porter (Dona Karan), la distribution (grands magasins new-yorkais Saks Fifth Avenue), les loisirs (EuroDisney) et les transports (TWA et Norwegian Cruise Line). Le second est connu pour son caractère quelque peu turbulent. Et l'affaire colportée par des sources proches du prince Walid en est la preuve. Il y a trois ans Khaled avait emprunté 300 millions de riyals (SAR), soit 81 millions de dollars à l'United Saudi Bank de son frère Walid, donnant en garantie un terrain au nord de Riyad. Le jeune prince étant incapable de rembourser, la banque avait procédé à la vente du terrain, qui a rapporté 108 millions de dollars. Le prince Khaled réclame alors la différence 27 millions de dollars. La banque refuse. Ni une ni deux, il décide, en juin d'occuper le Kingdom Complex, un des projets les plus ambitieux d'Arabie au centre de Riyad dont son frère est propriétaire et il en chasse les o