L'Etat continuera à consentir des avantages fiscaux aux
propriétaires qui achètent des maisons ou des appartements en vue de les louer. Mais l'actuel «amortissement Périssol», qui leur accordait des diminutions d'impôts sans contrepartie, a vécu. Il va être remplacé par un système fondé sur le principe du donnant donnant. En échange de l'avantage fiscal, le bailleur devra s'engager dans le cadre d'une convention à pratiquer un loyer en dessous du marché. «C'est la contrepartie sociale de l'effort fait par l'Etat. Elle profitera à des locataires aux revenus modestes et moyens», explique-t-on au ministère du Logement. Dès son arrivée au secrétariat d'Etat au Logement, Louis Besson avait affiché sa volonté d'obtenir une modération des loyers dans le secteur privé en échange d'un geste financier de l'Etat. Pour lui, tous les logements devaient être éligibles au conventionnement et pas seulement l'immobilier neuf, comme c'est actuellement le cas avec «l'amortissement Périssol». La contrainte passera donc par le loyer: pas plus de 75 F le mètre carré dans le neuf à Paris et 65 F dans l'ancien, soit un loyer de 3 000 F maximum pour un deux pièces de 40 mètres carrés dans le neuf, et de 2 600 F dans l'ancien. En province, dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, pour un appartement de surface identique, le loyer ne pourra pas excéder 2 000 F dans le neuf et 1 400 F dans l'ancien. Deux autres plafonds existent pour la banlieue parisienne et les petites villes de prov