Sauf tempête sur les cours, les amateurs de titres technologiques
auront bientôt une nouvelle valeur européenne à prétentions planétaires à se mettre sous la dent: Amadeus, l'opérateur de réservation électronique de voyages. Jusque-là, Amadeus faisait peu parler de lui. Ses ordinateurs moulinent en silence et l'entreprise était la propriété directe de quatre compagnies aérien-nes: Air France, l'allemande Lufthansa, l'espagnole Iberia (29,2% chacune) et l'améri-caine Continental Airlines (12,4%). A la fin du mois d'octobre, Amadeus sortira de l'ombre pour être introduit en Bourse. Orchestrée par les banques SBC Warburg Dillon Read et Merril Lynch, la mise sur le marché aura lieu à Madrid, où se trouve le siège de la société. «Depuis dix-huit mois, la Bourse de Madrid a géré de très grosses privatisations, avec des mouvements de capitaux énormes et pour lesquelles la demande a été dix fois supérieure à l'offre. Il y a aujourd'hui un gros appétit des marchés européens pour les valeurs d'électronique et de transports», explique Miguel Vermehren, directeur de la communication à Madrid. Expansion. Historiquement, les systèmes de réservation créés par les grandes compagnies ont joué un rôle crucial dans leur compétition sur un marché du transport aérien en régulière expansion. A l'origine, il s'agissait de faire figurer les vols et les tarifs de la ou des compagnie(s) mère(s) en bonne place sur les terminaux d'ordinateur des agences de voyages. Tous s'en défendent, mais ils ne s'e