Où en est la négociation sociale à Air France? Le 10 juin à l'aube,
après une nuit de discussions et à la veille du coup d'envoi de la Coupe du monde, un accord-cadre était conclu entre la direction d'Air France et le principal syndicat de pilotes, le SNPL, qui venait de mettre fin à neuf jours de grève. La date butoir du 31 août avait alors été fixée, ce qui laissait deux mois et demi de pourparlers aux deux parties pour remplir les cases. Si cette date n'était pas respectée, c'est la formule «violente» qui serait alors appliquée, le conseil d'administration du groupe étant alors convoqué.
Complexité. Or, selon un pilote bien informé, il apparaît probable aujourd'hui que l'échéance du 31 août ne sera pas tenue. Les discussions, freinées par les vacances, étant devenues de plus en plus complexes. Trois grands axes avaient été retenus début juin: gel des salaires pour les pilotes jusqu'en 2005; adoption d'un système d'échange «salaire contre actions» sur la base du volontariat et pour une durée limitée; et abandon de la «double échelle» des salaires: au lieu de créer une échelle différente pour les nouveaux pilotes, ceux-ci devront simplement, s'ils sont formés par Air France, rembourser leur formation (ce qui revient à l'adoption d'un salaire «provisoire» d'embauche). Mais depuis, d'autres sujets de discussion ont émergé, comme le périmètre de l'entreprise (qu'appelle-t-on «Air France»?), les préretraites ou les conditions de travail, la liste n'étant pas close. Bonnes rais