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Libération
Interview

René Pellat, président émérite de Sky Station France. «Les constellations de satellites sont des idées idiotes»

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publié le 21 août 1998 à 8h03

«Je me suis retrouvé impliqué dans le projet par hasard. C'est à

Ucla (Université de Californie à Los Angeles), où j'étais alors visiting professor, qu'un de mes collègues m'en a parlé. Début 1997, je suis passé à Washington rencontrer les initiateurs du projet. Ils m'ont proposé de les aider en tant que conseiller technique.»

L'homme qui parle est une des grandes carrures de la recherche française. René Pellat, docteur ès sciences et polytechnicien, est depuis mars haut-commissaire à l'énergie atomique (CEA). Il fut auparavant président du conseil d'administration du CNRS (1989 à 1992), puis président du Cnes, l'agence spatiale française, jusqu'au début 1995. Sa spécialité d'origine: la physique des plasmas et la fusion contrôlée.

Pas d'obstacles théoriques. «Mon rôle de conseiller a porté sur des problèmes tels que la puissance à bord ou la motorisation, explique René Pellat. Je m'occupe aussi de faire le lien avec d'éventuels investisseurs.» Le poids politique et la notoriété du scientifique français, ainsi que sa connaissance du milieu industriel, ont évidemment été utiles à Sky Station. Pellat a notamment fait le joint entre les initiateurs et les firmes françaises (Aérospatiale, Thomson CSF) désormais associées à l'affaire.

Le grand manitou de l'atome français s'empresse de préciser qu'il n'a «plus aujourd'hui de fonction opérationnelle chez Sky Station» et que c'est «à titre bénévole» qu'il donne encore quelques conseils à l'entreprise. «C'est mon jardin secret.» Son tit