Le gain commercial est énorme, le coup médiatique encore plus. La
compagnie British Airways va annoncer aujourd'hui une commande historique la première de toute son histoire d'une centaine d'avions Airbus, alors même que le Premier ministre britannique visite les installations du consortium aéronautique à Toulouse. Jusque-là, la compagnie n'achetait que des Boeing et des McDonnell Douglas américains.
Effet recherché. On comprend mieux l'étrange et soudaine insistance de Tony Blair à vouloir organiser, en plein mois d'août, alors que les Français ont encore un pied sur la plage, une visite privée de l'avionneur européen, avec conférence de presse à la clé. Du travail d'orfèvre. Ce n'était ni une lubie, ni un engouement brutal pour l'aéronautique. Tout a été soigneusement monté côté anglais pour produire le maximum d'effet. La commande de près de 20 milliards de francs de British Airways, qui était attendue depuis plusieurs semaines (Libération du 29 juin), sera le thème de la conférence de presse du Premier ministre britannique, qui se tiendra aujourd'hui en milieu de journée, peu de temps après la publication d'un communiqué de la compagnie aérienne. Tony Blair pourra donc à loisir se fendre de grandes envolées sur la fibre de plus en plus continentale de la Grande-Bretagne, et surtout sur le rôle qu'entendent jouer les Britanniques dans les restructurations en cours dans l'aéronautique européenne. Société privée. Cette annonce intervient en effet à un moment clé. Le gro