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Libération

Louis Viannet charge le patronat sur les 35 heures. Le leader de la CGT promet des luttes «nombreuses».

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publié le 26 août 1998 à 8h19

Louis Viannet a appelé hier «les salariés à s'opposer fermement aux

prétentions patronales» dans les négociations sur les 35 heures. Il faut, a-t-il dit, «déjouer les pièges visant, soit à sacrifier les salaires sous le prétexte de l'emploi, soit à sacrifier l'emploi sous le prétexte des salaires». Le secrétaire général de la CGT a dénoncé «la recherche de nouvelles percées de flexibilité lourdes de conséquences pour les conditions de travail et de vie».

Flanqué, entre autres, de Bernard Thibault, son successeur désigné, Viannet a estimé que «non seulement amélioration des salaires et création d'emplois ne s'opposent pas, mais nous avons besoin aujourd'hui de l'un et de l'autre. De ce point de vue, le gouvernement est aujourd'hui au pied du mur pour la mise en oeuvre des 35 heures dans le secteur public et les grandes entreprises publiques».

Promettant des luttes «nombreuses», il a une nouvelle fois plaidé, comme il le fait rituellement à chaque rentrée, pour la «mobilisation des salariés» et pour l'unité d'action avec les autres centrales syndicales. Il s'est montré très critique vis-à-vis du gouvernement Jospin, notant que «le programme Balladur de privatisations est aujourd'hui pratiquement réalisé», vilipendant «la politique suivie en matière de service public», pointant du doigt «l'explosion de la précarité» et la «fragilité» de la reprise de l'emploi.

Louis Viannet a d'autre part égratigné Martine Aubry, qui avait trouvé «bon» l'accord sur les 35 heures conclu, malgré l'o