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Libération

Deux nouvelles accusations contre Microsoft. Deux journaux fouillent le passé de la firme de Bill Gates.

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publié le 27 août 1998 à 8h23

La proximité du procès antitrust contre Microsoft ­ désormais fixé

au 23 septembre ­ réveille les ardeurs fouineuses de la presse américaine. Le New York Times croit savoir que la société de Bill Gates a fait hier de vilaines pressions sur l'électronicien Intel. Objectif: obliger son compagnon de fortune (Intel conçoit les puces qui font tourner les programmes de Microsoft) à remballer des projets qui auraient menacé sa domination.

De son côté, le magazine américain Red Herring affirme que le no 1 du logiciel micro a rendu ses produits artificiellement incompatibles avec ceux de ses concurrents, afin de pousser ces derniers hors du jeu. Dans les deux cas, la justice américaine disposerait de «mémos» étayant les faits.

Le procès qui s'ouvrira le mois prochain, pour des mois sinon des années, s'attachera principalement à démontrer que Microsoft a utilisé son quasi-monopole dans les systèmes d'exploitation (le fameux Windows) pour s'imposer sur le marché Internet (avec Internet Explorer). Ce qui serait contraire à la loi antitrust. Mais, en pratique, cette longue procédure va passer en revue tout ce qui, dans l'histoire de Microsoft, peut ressembler à des pratiques anticoncurrentielles. Et là les deux affaires révélées par la presse américaine pourraient peser très lourd.

L'affaire Intel. En août 1995, les dirigeants d'Intel et de Microsoft se rencontrent à Santa Clara (Californie) pour discuter stratégie. Le fabricant de puces dévoile ses plans pour adapter ses composants aux tech