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Libération

Du renfort pour l'actionnaire trublion de la société du Louvre. L'Américain Asher Edelman convoite les hôtels de la famille Taittinger.

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publié le 27 août 1998 à 8h25

Nouveau rebondissement dans la querelle d'actionnaires qui oppose

l'homme d'affaires américain Asher Edelman à la famille Taittinger. L'actionnaire minoritaire (11% du capital) de la société du Louvre, le holding qui regroupe les activités d'hôtellerie et de luxe de la famille, a reçu hier l'alliance d'un autre financier américain, Guy Wyser-Pratte. Celui-ci, qui détenait, lui ­ de concert avec les fonds Verneuil Finances et Hoche Participations ­, 13% des champagnes Taittinger (la maison mère qui contrôle elle-même 35,6% du capital et 57% des droits de vote du Louvre), a annoncé hier à Libération qu'il avait conclu avec Asher Edelman un accord par lequel il lui cède «une option pour trente jours à 4 900 francs», sur les actions qu'il détient.

«Les Taittinger ont voulu considérer que nous étions en accord avec leurs intentions. Mais là nous leur signifions que nous souhaitons valoriser nos titres. Monsieur Edelman aura ainsi des atouts pour aller négocier auprès d'une famille qui nous paraît fragilisable», a assuré Guy Wyser-Pratte. Pour l'homme d'affaires américain, «les Taittinger cherchent à avoir un cours inférieur à sa valeur réelle à cause des difficultés de certains d'entre eux à régler l'impôt sur la fortune». Selon Guy Wyser-Pratte, la décote sur les deux groupes est encore aujourd'hui importante. Or «Asher Edelman dispose désormais d'un financement suffisant pour faire une offre sur l'ensemble du groupe Taittinger-Louvre». Le groupe Taittinger, qui réunit les acti