La grève des dockers qui paralyse l'unique terminal à conteneurs de
Guadeloupe, dans le port de Jarry, près de Pointe-à-Pitre, a atteint aujourd'hui son trentième jour. Mais la situation semble enfin se débloquer. Le médiateur nommé par le préfet est parvenu à l'ouverture de négociations, lundi soir, entre les dockers et les entreprises de manutention qui les emploient. Le préfet l'a appuyé en lançant hier un appel à «la responsabilité des deux parties», tout en demandant «la reprise du travail» en échange d'«un calendrier de rencontres», destiné à permettre la reprise de l'activité de l'archipel.
Hier, le «collectif économique» qui réunit le patronat de l'île, les armateurs et les employeurs des dockers attendait donc une plate-forme de propositions élaborée par l'Union syndicale des dockers (CGTG-Masu-UGTG). Après avoir concédé que «le patronat a fait l'erreur d'avoir une position très ferme dès le départ», Alban Lambouroud, le secrétaire général par intérim de l'Union patronale de Guadeloupe, se voulait désormais confiant: «Maintenant que ça négocie, je suis optimiste pour qu'une solution soit trouvée d'ici à la fin de la semaine.»
Pourri. La paralysie du port commence à sérieusement ankyloser l'activité guadeloupéenne. Vendredi, la Conférence des armateurs des lignes France-Antilles avait décidé de «suspendre» les départs de porte-conteneurs de la métropole vers Pointe-à-Pitre, tout en instaurant «un service minimum» pour le port de Basse-Terre, réservé aux marchandises «d