Tous contents! Le communiqué du Conseil des marchés financiers (CMF)
rendu public hier a satisfait les deux parties du match de l'été, à savoir Vincent Bolloré et les frères Martin et Olivier Bouygues. A y regarder de plus près, le Conseil des marchés financiers, instance qui régule la pratique boursière en France, a donné un léger avantage aux seconds par rapport au premier.
Pourtant, sur le fond de la question hyper technique posée, le CMF a choisi de" temporiser. Les frères Bouygues lui avaient demandé de «prendre acte de l'inexistence de l'action de concert» déclarée en 1997 entre les deux parties. «L'action de concert», en droit boursier, désigne le fait de considérer deux actionnaires comme un seul, notamment au regard de la réglementation des OPA. Ainsi, dans le capital du groupe Bouygues, le bloc formé par la part du capital des frères Bouygues (14,5%) ajoutée à celle de Vincent Bolloré (environ 12%) approche le seuil des 30% des droits de vote, seuil au-dessus duquel tout actionnaire doit lancer une offre publique d'achat.
Par la barbichette. Depuis décembre 1997, lorsque les frères Bouygues ont accueilli Bolloré comme le sauveur d'une probable OPA hostile, les compères se tiennent donc par la barbichette. Le pacte d'actionnaire les lie jusqu'en 2006. Mais le mariage (un peu forcé, il faut le dire du côté de Bouygues) se passe mal. Bolloré, que d'aucuns soupçonnent d'attendre son heure pour prendre le contrôle de tout ou partie du géant du BTP (également propriétaire d