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Libération

Avec Daihatsu, Toyota va faire des petites. Le marché des voitures naines est en plein essor.

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publié le 29 août 1998 à 7h49

Le japonais Toyota, qui détenait, depuis une trentaine d'années,

quelques bribes du capital de Daihatsu, a annoncé hier qu'il allait porter sa participation de 34,5 à 51,2%, pour la somme d'1,5 milliard de francs.

Ce n'est pas un bouleversement, juste une augmentation de participation. Mais elle pourrait quelque peu modifier la donne du marché automobile international.

Le géant prend le contrôle de la petite marque, surtout connue en France pour ses utilitaires et 4x4. Le caractère propre de Daihatsu sera «maintenu», expliquent les deux protagonistes, mais l'entreprise sera entièrement intégrée au système de production Toyota, qui, comme PSA ou Volkswagen, va désormais gérer plusieurs marques.

Voitures naines. Le géant nippon s'offre ainsi les midgets (voitures naines). Ces autos font un malheur dans les rues étriquées des grandes villes japonaises, où il s'en écoule près d'1,7 million chaque année. Et nombre d'entre elles sont estampillées Daihatsu. Le phénomène de la réduction automobile s'empare également de l'Europe et de ses rues embouteillées. Les succès récents des Wagon R (Suzuki), Atos (Hyundai) ou Matiz (Daewoo) ont surpris leurs géniteurs. La Smart de Mercedes débarquera dès cet automne.

Or, Toyota n'est pas vraiment reconnu pour ses minimodèles. Son prochain véhicule urbain, la Yaris, qui devrait sortir des chaînes japonaises début 1999, est particulièrement attendu en France, puisqu'il sera fabriqué à Valenciennes dès l'an 2000. La qualité reconnue des petits moteur