Après la trêve du week-end, les marchés mondiaux vont repartir pour
une nouvelle une semaine agitée, branchés sur l'actualité russe. Les indices boursiers ont valsé tout au long de la semaine écoulée: l'indice RTS de Moscou a perdu 18,36%; Wall Street a connu sa pire semaine de l'année, avec un recul du Dow Jones de 5,65%; Tokyo a dévissé de 9%, Zurich de 8,21%, Paris de 5,90%, Londres de 4,15%, Francfort de 3,29%, et Madrid, particulièrement sensible aux craintes pesant sur les marchés d'Amérique latine, de 11,2%. Certes, cette danse effrénée n'est par pour déplaire aux spéculateurs: quand ça bouge, on peut se faire de l'argent rapidement il suffit de parier dans le bon sens. Mais, pour le boursicoteur amateur ou le retraité-actionnaire, l'affaire peut susciter quelques inquiétudes. Aux Etats-Unis, les professionnels tentent de rassurer le troupeau sur l'air de: «Tout cela ne concerne que les Russes.» Mais les capitaux refluent déjà vers les marchés obligataires plus sûrs et les risques de contagion aux économies les plus solides ne sont pas écartés. Dans l'économie réelle, certaines entreprises françaises ressentent déjà les premiers effets des secousses russes (lire aussi page 6).
New York, de notre correspondant.
La chaîne câblée américaine d'information continue CNBC a-t-elle peur de son propre pouvoir? Malgré les nouvelles alarmantes en provenance de Russie et les chutes d'autres places financières, les experts, les économistes et les conseillers financiers en duple