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WALL STREET: -6,36%. La plus forte baisse de l'année, hier à la Bourse de New York.

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publié le 1er septembre 1998 à 10h53

Tout allait presque bien à Wall Street, hier, jusqu'au dernier

quart d'heure avant la clôture. Tout à coup, la bourse s'est effondrée dans un bruit caractéristique de krach. Les boursiers ont vendu le plus vite possible leurs portefeuilles d'actions dans une atmosphère de panique. Lorsque la cloche a enfin sonné, le Dow Jones ­ l'indice des 30 grosses valeurs industrielles­ avait perdu 512,61 points, soit une chute de 6,36%. Il cotait 7 539,07 points, soit 20% de moins que le 17 juillet dernier. Et tous les gains de l'année étaient effacés. Le lundi 31 août est entré dans les pages noires de l'histoire de la Bourse américaine, même si, au moins à dix reprises, elle a connu pire (-22,61% le 19 octobre 1987, -12,82% le 28 octobre 1929").

Comme l'annonçait de façon répétée le président de la Réserve fédérale (Banque centrale) américaine, Alan Greenspan, la «bulle» spéculative a crevé. De l'avis de nombreux analystes, les cours des actions américaines étaient surévalués par rapport à leur valeur réelle, les boursiers n'ayant pas tenu compte du ralentissement prévisible des profits américains. L'envolée à laquelle on avait assisté depuis le début de l'année était d'ailleurs imprévue: à la fin de l'an dernier, nombre de prévisionnistes annonçaient pour 1998 au mieux une hausse modeste, au pire un recul, en tout cas une année de digestion. Le premier semestre n'a en rien ressemblé à ces prévisions. Au contraire: loin de freiner le mouvement, la crise en Asie a, en fait, accéléré la h