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Libération

L'Amérique bat de l'aile. Northwest, bloquée par la grève, licencie. Et Air Canada est clouée au sol.

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publié le 3 septembre 1998 à 11h05

La France n'a décidément pas le monopole des turbulences sociales

dans le ciel. Northwest Airlines aux Etats-Unis et Air Canada au Canada sont clouées au sol. Les pilotes sont en grève.

Chez Northwest, le mouvement a démarré samedi dernier. Paralysée depuis, la compagnie (n°4 du secteur aux Etats-Unis) a procédé hier à la mise à pied de 27 500 personnes. La mesure est radicale et conforme aux us et coutumes du pays, où le personnel momentanément inoccupé est purement et simplement renvoyé chez lui, en attendant la fin de la grève. Celle-ci pourrait durer. Les 6 200 pilotes de cette compagnie, soutenus par leur syndicat, l'Alpa (Air Line Pilots Association), sont connus pour leur endurance. Les négociations sont dans l'impasse et le président américain, Bill Clinton, ne paraît pas pressé d'intervenir. La loi l'autorise à demander d'autorité aux pilotes de reprendre le travail. Mais il semblerait qu'on préfère à la Maison Blanche laisser le temps à la négociation. Comme Air France. Les grévistes réclament à la direction d'être payés en retour des concessions faites en 1993, lorsque la compagnie était au bord de la faillite. Comme les pilotes d'Air France au moment du Mondial, ils ont bien choisi leur moment: lundi, c'est Labor Day (jour férié) aux Etats-Unis et le week-end qui le précède est traditionnellement l'un des plus chargés pour les compagnies aériennes.

Les pilotes d'Air Canada ont peu ou prou les mêmes revendications que leurs homologues de Northwest. Eux aussi rappe