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Libération

Crédit foncièrement enquiquinant. Bercy n'arrive pas à se dépêtrer du dossier de la vente.

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publié le 5 septembre 1998 à 10h49

Manifestement, l'«épine» Crédit foncier de France (CFF) reste fichée

dans le pied du ministre des Finances, Dominique Strauss-Kahn. Celui-ci avait annoncé, début 1998, que la recherche d'un repreneur serait réglée au premier semestre. Mais l'été tire à sa fin, et les relations ne s'améliorent pas entre le consortium Renaissance, seul candidat déclaré à la reprise ­ l'investisseur texan Bass (35%), associé à GMAC, filiale crédit de General Motors (35%), les caisses d'épargne (20%) et le Crédit commercial de France (10%) ­ et les syndicats. Hier, ils ont réagi avec vigueur à la lecture des 32 pages du «projet social pour le Crédit foncier de France» que leur a remis mercredi le groupe de repreneurs. «De la provocation pure et simple», jugeait ainsi Michel Lamy, responsable CGC. «Un tissu de contradictions», commentait pour sa part Richard Maupied, pour Force ouvrière. Ce point de vue est partagé par les quatre principaux syndicats de salariés (CFDT, CGT, FO, CGC). L'intersyndicale a donc appelé à une assemblée générale des employés, mardi prochain. Ils entendent à cette occasion, faire un commentaire détaillé du projet des repreneurs, sans «se laisser court-circuiter» par le gouverneur, Jérôme Meyssonnier. Aux dires des syndicalistes, le patron du Crédit foncier, séquestré pendant six jours au plus fort du conflit en janvier 1997, «se répand aujourd'hui dans la maison en répétant que la solution GMAC-Bass est excellente». Cette évolution était prévisible. Déjà, fin juillet, l