Polygram, numéro un mondial de l'édition musicale, va conclure un
contrat d'un montant record (50 millions de dollars, 300 millions de francs) pour trois albums best of du groupe irlandais U2, une des plus belles machines à changer le rock en argent. Selon le Financial Times, le contrat sera signé cette semaine, les premiers CD dans les bacs en novembre. Polygram, racheté en mai par le canadien Seagram, conserve ce groupe phare. Tandis que les quatre membres de U2 (le chanteur Bono Vox, le guitariste The Edge, le bassiste Adam Clayton Jr, le batteur Larry Mullen), ainsi que leur manager Paul McGuinness, assurent leurs arrières. Selon le classement du magazine anglais Q d'août, la bande à Bono se situe au septième rang (à égalité avec Sting, mais loin derrière Paul McCartney) sur la liste des cent stars de rock les plus riches, avec près de 900 millions de francs chacun et plus de 87 millions de disques écoulés. Bénéficiant de la loi irlandaise qui exonère les droits d'auteur, le groupe a la réputation d'engranger 3 livres (29 francs) par album vendu.
Madonna et Janet Jackson, rappelle le FT, ont déjà décroché des contrats supérieurs à 50 millions de dollars, mais pour des nouveaux titres. Cependant, Doug Morris, successeur d'Alain Lévy à la tête de Polygram, sait ce qu'il fait. Selon une étude très affinée du Sunday Independent, le groupe qui fut, dit-on, premier produit à l'export de la république d'Irlande et le plus gros compte d'une banque française à Dublin, réalise, ce