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Libération

Les américains privés de Crédit Foncier. L'Etat a rejeté l'offre du consortium GMAC et prépare une nouvelle procédure de vente.

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publié le 9 septembre 1998 à 11h25

Hier, le ministère des Finances a commis sa première boulette depuis

l'arrivée de Dominique Strauss-Kahn. La solution péniblement mise au point par Bercy pour la reprise du Crédit foncier a fait long feu. Dans un communiqué publié hier matin, le ministère de l'Economie a en effet annoncé qu'il mettait «fin en accord avec la direction de l'entreprise, aux discussions actuellement engagées avec le consortium américain GMAC-Bass, associé aux caisses d'épargne et au Crédit commercial de France». Bercy avait pourtant apporté sa touche en favorisant la «francisation» de ce tour de table. Peine perdue.

Officiellement, l'opposition des syndicats de salariés, qui promettaient une chaude mobilisation, n'est pas la raison première de cet abandon de la procédure de privatisation. Le communiqué souligne «la qualité du projet industriel». Mais il précise que «les négociations conduites ce week-end ont montré l'impossibilité d'arriver à un accord équilibré préservant les intérêts patrimoniaux des actionnaires actuels du CFF et de l'Etat». Et «de surcroît, le projet social présenté par le consortium est apparu insuffisamment précis, malgré certains progrès réalisés durant l'été».

Ravalement prévu. Forcément, le gouvernement n'en reste pas là. Le Foncier doit en effet absolument renflouer ses fonds propres avant la fin de l'année, sous peine d'encourir les foudres de la commission bancaire. On recommence donc aussitôt, mais autrement: rappelant au passage que le processus enterré hier avait ét