Ils n'ont pas encore signé, mais ils sont contents. A l'issue d'une
journée de négociation, syndicats et patrons de l'artisanat du bâtiment sont parvenus à un projet d'accord sur les 35 heures jugé «réaliste et pragmatique» par les uns, «intéressant» par les autres. Bref, il devrait déboucher sur une signature avant le 15 septembre. Peu médiatique, ce secteur regroupe pourtant quelque 160 000 entreprises de moins de 20 salariés, emploie 460000 personnes et réalise 60% du chiffre d'affaires du bâtiment. Il pèse aussi lourd en emplois que les entreprises plus importantes regroupées au sein de la Fédération nationale du bâtiment. C'est d'ailleurs ce qui a motivé le président de la Capeb, Confédération de l'artisanat et des petites entreprises, à négocier les 35 heures. «L'activité du BTP repart, explique-t-il, or 33% de nos entreprises disent déjà avoir des problèmes pour recruter du personnel. En restant à 39 heures, alors que des gros groupes du secteur vont passer à 35 heures, nous n'avions plus aucune chance d'attirer des jeunes qualifiés. Pour cette raison, nous ne pouvions pas suivre les positions du CNPF, qui préconise zéro négociation de branche et d'attendre 2002 pour savoir quelles mesures seraient prises en direction des petites boîtes.» Cet accord va offrir aux artisans la possibilité de bénéficier des mêmes aides que les grandes entreprises et ce, dès sa signature, même si, selon le président de la Capeb, «il serait bon de pouvoir procéder par étapes. Passer de