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Libération

Les mutins de la mondialisation. Sommet international anti-FMI à Séoul.

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publié le 10 septembre 1998 à 11h30

Zapatistes mexicains, leaders des mouvements de chômeurs en Europe,

syndicalistes d'Asie, tous ont débarqué hier à Séoul pour combattre les effets de la mondialisation des économies, jugée responsable de la crise asiatique. Au total, environ 200 personnes étaient présentes mercredi, lors de la première journée de cette Conférence internationale des peuples, organisée par la puissante Confédération des syndicats coréens (KCTU). L'enthousiasme est là. Entre deux ateliers de réflexion, un concert et un déjeuner, les discussions sont vives. «On nous demande à tous d'être compétitifs. Nous voulons, au contraire, que cesse cette guerre économique entre les nations et rebâtir un nouveau protectionnisme», déclare Colin Hines, de l'International Forum of Globalization. Le message est clair: «Tous ensemble contre le néolibéralisme! Renégociations avec le FMI!», proclament les banderoles.

L'exemple mexicain" Devant le département d'économie de l'université nationale de Séoul, où se tiennent les débats, des étudiants distribuent leurs tracts, sans grand succès. «Nous avons l'habitude de nous battre contre la police, beaucoup d'étudiants pensent que cette conférence est un peu trop intellectuelle», admet Lee Chang-geun, 29 ans. C'est vrai que les débats sont touffus et Séoul est loin du Chiapas. Visage fermé, gestes secs, Diana Damian est venue expliquer les mouvements de résistance pour le droit des travailleurs au Mexique. Un discours, qui malgré la distance, ne laisse pas indifférente L