Menu
Libération

Le câble, lui, ne fait pas de vagues. De grands réseaux sous-marins fleurissent. France Télécom est en pointe.

Article réservé aux abonnés
publié le 11 septembre 1998 à 11h37

Avec ses constellations, le satellite enflamme l'imagination. Et le

câble sous-marin a bien du mal à émerger d'un discours qui porte aux nues les seules prouesses technologiques venues de l'espace. L'échec de la fusée Zénit et le retard à l'allumage d'Iridium (lire plus haut) devraient rappeler aux adorateurs du ciel que c'est d'abord dans l'obscurité des mers que circulent les autoroutes de l'information. Pour satisfaire l'appétit d'internautes chaque jour plus nombreux, on ne cesse même d'y inaugurer de nouvelles voies numériques.

Le dernier projet en date de câble transatlantique s'intitule TAT 14. Annoncée la semaine dernière, sa mise en service est prévue pour fin 2000. Comparé à ses aînés de la génération précédente, il offrira des capacités de transmission 65 fois supérieures. 7,7 millions d'appels pourront transiter en même temps sur les15 000 km qui relieront en boucle cinq pays d'Europe et les Etats-Unis. KDD-SCS, le groupe japonais chargé de la direction des travaux, va devoir accélérer les cadences: «On a une vraie faim de bande passante, explique Jean-Philippe Vaneau, directeur de la division réseau et services internationaux de France Télécom. Le trafic Internet explose littéralement, son taux de croissance est de 300% par an.» Sous l'Atlantique, les voies sont embouteillées. La kyrielle de câbles déjà en service ne suffit plus. Onze opérateurs se partagent le coût de l'investissement de TAT 14, estimé à 1,5 milliard de francs. La fine fleur de la téléphonie eu