Et un dossier de moins dans la pile de gauche! En lançant hier la
privatisation partielle de la Caisse nationale de prévoyance (CNP, premier assureur-vie français), le gouvernement, contraint en début de semaine à retarder la vente du Crédit foncier de France (CFF), appuie à nouveau sur l'accélérateur de la redéfinition du «PBF», le paysage bancaire français.
Bercy suit donc vaille que vaille sa feuille de route. Outre les réformes dites «transversales» et destinées à favoriser l'équilibre des conditions d'exploitation du secteur (baisse du taux du livret A, instauration d'une garantie de place, clarification du contrat de plan de la Poste"), le ministère de l'Economie souhaite rapidement clore les sept dossiers qu'il avait trouvés à son arrivée. Deux sont définitivement réglés: le CIC est passé dans l'orbite du Crédit mutuel, le GAN dans celle de Groupama. Un troisième est dans les tuyaux: l'Etat a recapitalisé la Société marseillaise de crédit (SMC) à hauteur de 3 milliards de francs et son rachat par le CCF reste suspendu au feu vert de Bruxelles, qui doit se prononcer en octobre. Reste la CNP, le Foncier, le Crédit Lyonnais et les caisses d'épargne.
La CNP, qui sera introduite en Bourse, restera dans la galaxie publique: la part détenue par le secteur public, définie par décret, restera d'au moins 61%. L'Etat qui détenait 42,5% du capital, cède sa place de premier actionnaire à son «bras armé», la Caisse des dépôts et consignations (CDC), dont la participation grimpera de 3