Menu
Libération

La gueule de bois des Bourses européennes.

Article réservé aux abonnés
publié le 12 septembre 1998 à 10h51

Chancelantes après les violents coups reçus la veille, les places

boursières européennes ont eu du mal à retrouver leur équilibre vendredi. A Paris, la Bourse a été comme ses homologues européennes: nerveuse. L'indice CAC 40 a abandonné 2,35%. Toutes les places européennes ont, elles aussi, terminé sur une note de repli. Un peu partout, les investisseurs cherchent à se débarrasser des actions, dans la crainte d'une débandade de Wall Street ou d'une aggravation des situations financières japonaises, asiatiques, russes ou sud-américaines. Vendredi à Francfort, Wim Duisenberg, le président de la BCE (Banque centrale européenne), a déclaré, à l'issue d'une réunion des gouverneurs de la BCE, que ces tensions financières internationales mettaient un frein à la croissance mondiale. «Cependant, il est difficile de mesurer leur impact précis à l'heure actuelle», a-t-il précisé. Il a toutefois estimé que «la croissance de la zone euro reste sur la bonne voie malgré l'aggravation de l'environnement extérieur». Quant à la baisse du dollar, «ce n'est pas pour le moment un sujet d'inquiétude. Mais si elle devait se poursuivre, elle le deviendrait». Malgré une petite reprise des places sud-américaines, la plupart des économistes craignent qu'une nouvelle tempête financière ne fasse vaciller cette région. Ainsi, Merrill Lynch, la maison de titres américaine, a ramené ses prévisions de croissance pour l'Amérique latine en 1999 de 3,5% à 2%. Mais cette prévision table sur la capacité du Br