Christophe Aguitton, militant de SUD et d'AC!, a été invité à la
Conférence internationale des peuples à Séoul, qui s'est achevée ce week-end. Pendant quatre jours, il a confié ses impressions à «Libération».
Vendredi. L'activité est intense dans les locaux du Mouvement bouddhiste coréen pour la solidarité. Ma guide, Shin-yang, m'explique que leur travail se concentre sur la lutte contre la famine en Corée du Nord. Travail d'enquête et réalisation de rapports pour sensibiliser l'opinion mondiale, mais aussi aide concrète: le mouvement envoie de la nourriture et vient en aide aux milliers de réfugiés nord-coréens qui fuient le pays par la frontière chinoise. Le souvenir de la guerre de Corée reste un cauchemar pour Shin-yang, et le traumatisme causé par la séparation du pays est loin de s'effacer. Cette visite est une des petites échappées qui me permettent de voir un peu la ville. La conférence se poursuit en continu jusqu'au soir.
Samedi, manifestation. Les organisateurs de la conférence veulent mobiliser contre le chômage et les conséquences de la crise, et présenter les délégations étrangères à leurs militants. Après une visite aux responsables syndicaux qui campent devant la cathédrale catholique de Séoul, tout le monde va dans le parc où se tient le rassemblement. Le déploiement policier y est incroyable et les officiers essaient de dissuader les étrangers de se joindre aux mille à deux mille Coréens présents.
Sur place je découvre des traditions militantes très différen