Ces deux-là étaient faits pour s'entendre. Les salons de coiffure
Jean-Claude Aubry (354 salariés, 41 magasins) et la CFDT viennent de signer un bel accord 35 heures et se sont empressés de le déclarer à la presse. Pour l'enseigne au nom prédestiné, il s'agit d'être dans les tout premiers à conclure une avancée sociale dans un secteur réputé dur d'oreille à la négociation collective. Pour la confédération syndicale, l'occasion de brandir, sur le refrain «oui, c'est possible», un accord qui crée de l'emploi et «va bien au-delà de la loi». «Il prévoit 7% d'embauches au lieu de 6%. Les salariés à temps partiel choisi ont la possibilité de passer à temps complet sur simple demande. Pour les heures supplémentaires, un autre accord devrait être signé en septembre afin d'en limiter leur recours.» Trente-six heures hebdomadaires sur l'année, une semaine et un jour de vacances supplémentaires, douze créations d'emplois à temps complet: le tout a été rondement ficelé sous l'impulsion d'une direction très motivée. «Nous avons commencé à discuter avec le comité d'entreprise dès janvier, alors que la loi n'a été votée qu'en juin, explique Nathalie Le Berder, directrice des ressources humaines. Nous voulions négocier bien avant notre branche où nous ne sommes pas très bien vus.» Avec ses quarante et un salons implantés dans les centres commerciaux, le groupe fait un peu office de mammouth dans une profession peuplée presque exclusivement de petits indépendants et de franchisés. Chez Aubr