Il y a une chose que les marchés financiers n'aiment pas, ce sont
les éclipses du «leadership américain». En prononçant hier un discours très volontaire sur la «crise financière globale», devant le Conseil des relations étrangères (un institut de recherche privé) à New York, Bill Clinton a tenté de les rassurer: ses légères turpitudes personnelles sont oubliées, place à l'action, just do it (lire également en page 8).
La «première priorité», a martelé le président, est que les pays industrialisés se concertent pour «dynamiser leur croissance». Comme en écho, le G7 a publié, une heure plus tard, un communiqué allant dans le même sens. Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du groupe des sept pays les plus industrialisés ne se sont pas réunis physiquement. Mais ils ont décidé de rendre publique leur inquiétude sur la situation économique mondiale et d'afficher leur intention de mettre en place une «coopération rapprochée entre eux» (sans en préciser la nature).
Depuis quelques jours, de plus en plus d'économistes ou d'industriels appellent à une baisse concertée des taux d'intérêt aux Etats-Unis et en Europe. Ils considèrent, en effet, que le meilleur moyen d'atténuer la crise internationale serait d'appuyer sur l'accélérateur monétaire. C'est actuellement sans danger, puisque l'inflation n'existe pas. Ils invitent donc la Réserve fédérale américaine et les banques centrales européennes en voie de fusion à baisser leurs taux d'intérêt, ce qui permettr