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Libération

Des conditions au rachat d'Orangina. Coca-Cola devra respecter certaines règles.

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publié le 15 septembre 1998 à 9h38

Coca-Cola saura jeudi si Dominique Strauss-Kahn l'autorise à

dépenser 5 milliards de francs pour s'offrir Orangina. Cette somme rondelette (le quart de ses bénéfices mondiaux et deux fois les estimations habituelles de la valeur d'Orangina), le géant d'Atlanta l'a mise sur la table en décembre. Une vraie bonne affaire pour Pernod-Ricard, propriétaire d'Orangina" Mais, en tant que garant du respect des règles de la concurrence, le ministre des Finances a son mot à dire, même s'il s'agit d'une opération privée. Tout en ménageant le suspense jusqu'à la date butoir, DSK a donné un début de réponse dimanche soir: oui, si" Invité du Club de la presse sur Europe 1, le ministre a indiqué qu'il ne s'opposera pas à la transaction si Coca-Cola accepte de remplir «certaines conditions». Et d'expliquer qu'il suit en cela l'avis des experts du Conseil national de la concurrence (CNC) qui lui ont remis leur rapport ­ resté confidentiel ­ à la fin du mois d'août. «Si Coca-Cola respecte ces conditions, c'est très bien. S'il ne les respecte pas, le Conseil de la concurrence conclut qu'il faut refuser la vente», indique le ministre.

Tant à Bercy que chez Coca-Cola, on se refuse à disserter sur ces fameuses conditions. Mais elles concernent, sans aucun doute, la distribution des boissons à bulles dans le circuit stratégique du «hors domicile» (bistrots, parcs de loisirs, collectivités"). Et pour cause: dans ce circuit, Orangina distribue les produits de Pepsi (7 Up et Pepsi), le grand rival de Co