L'emploi continue à bien se porter si l'on en croit les chiffres du
deuxième trimestre 1998 publiés hier respectivement par l'Insee et l'Unedic (le régime d'assurance chômage). A croissance égale, l'économie française crée beaucoup plus d'emplois que dans les années passées. Mais, comme à chaque fois, il faut se demander quelle sorte d'emplois. Si la quantité est au rendez-vous (la hausse du deuxième trimestre est la septième consécutive), il n'en va pas forcément de même en ce qui concerne la qualité des postes créés.
Que disent les chiffres d'hier? Que le nombre d'emplois salariés a progressé de 0,5% d'avril à juin 1998, un rythme appréciable quoique inférieur à celui du premier trimestre (+ 0,8%). L'Insee a compté 64 000 emplois supplémentaires au 30 juin 1998 par rapport à la fin mars, dans les secteurs privés et semi-publics (hors agriculture, administration, santé et action sociale). Côté Unedic, dont le champ d'étude est un peu différent, on estime à 72 800 le nombre de postes nets créés au deuxième trimestre (+ 0,5%, un rythme moins élevé que le + 0,9% du premier trimestre). Sur un an, l'Institut de la statistique répertorie 279 800 créations nettes d'emplois (+2,1%), et l'Unedic 369 200 (+ 2,7%).
Voilà pour la quantité. Et pour la qualité? C'est le flou le plus complet. Les chiffres qui précèdent recouvrent des réalités très disparates, allant de l'emploi à temps complet en contrat à durée indéterminée jusqu'à" la mission d'intérim d'une journée, en passant par les con