Dans un discours très attendu par les marchés, le président de la
Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, a indiqué mercredi au Congrès, qu'il n'y avait pas à ce stade de plan pour une baisse coordonnée des taux d'intérêt dans les principaux pays industrialisés. Mais, a-t-il expliqué, «d'intenses discussions ont lieu entre les gouverneurs des banques centrales du groupe des dix pays les plus industrialisés (") sur les différents aspects de nos économies respectives et la situation internationale dans son ensemble». Alors que plusieurs régions américaines s'attendent à une «vive détérioration» de l'activité d'ici à la fin de l'année, le président de la Réserve Fédérale a souligné que les premiers signes d'un ralentissement de la croissance américaine, notamment dans le secteur de l'industrie manufacturière, étaient désormais perceptibles. Il s'est ému des facteurs déflationnistes qui continuaient d'apparaître dans certaines régions du monde. Puis, à l'instar du président Bill Clinton en début de semaine, il a ajouté devant la Commission bancaire de la Chambre des Représentants: «Personne ne peut croire que l'Europe et les Etats-Unis resteront des oasis de propérité alors que le reste du monde est confronté à des difficultés économiques.»
Le même jour, le principal forum de l'ONU sur l'économie mondiale avait lui aussi mis en garde contre le risque d'une récession généralisée si les politiques déflationnistes utilisées contre la crise asiatique n'étaient pas remplacées pa