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Libération

A l'heure des 35 heures. De jeunes patrons s'y mettent. Accord entre le CJD et le ministère.

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publié le 18 septembre 1998 à 9h54

A défaut de pouvoir s'entendre avec le CNPF, Martine Aubry a trouvé

un jeune patronat plus ouvert aux 35 heures. La ministre de l'Emploi et de la Solidarité a signé mercredi un accord cadre avec le Centre des jeunes dirigeants d'entreprise. Le CJD, qui avait déjà initié les comités d'entreprises en 1945 et l'assurance chômage en 1953, s'est aimablement proposé pour servir de laboratoire à la ministre. 400 entreprises «JD», comme s'exprime Laurent Degroote, son président, serviront de cobayes dans quinze régions. Elles engageront une démarche mêlant forte réorganisation des processus de travail et donc de flexibilité, réduction du temps de travail et emplois. «On ne s'engage pas sur des créations d'emplois, mais on verra donc quels sont les points de blocage et les points d'accord», explique Laurent Degroote. L'ensemble de ces négociations sera suivi de près par des comités régionaux. Elles feront, à l'été 1999, l'objet d'un rapport à la ministre.

Le CJD n'est pourtant pas un fan de la loi Aubry: il s'est toujours déclaré opposé à l'idée d'une loi, et donnait sa préférence à la négociation dans l'entreprise. Il s'est fait une raison. «La loi est là, elle impose les 35 heures. Nous avons dix-huit mois pour négocier et utiliser ce texte comme un facteur de développement des entreprises.» Martine Aubry a donc trouvé un patronat pour nouer le dialogue. Il n'est pas sûr que cela s'avère de tout repos. Le CJD a, certes, hérité de l'humanisme chrétien de ses fondateurs, mais il se v