C'est Magic Steve Jobs qui entre en scène. A son apparition, la salle se déchaîne. Les quelque 2 000 fans réunis hier dans la salle du palais des Sports de Paris se lèvent tous pour ovationner leur Apple Star. Il arrive, vêtu comme il se doit d'un jean délavé sur les bords et d'une paire de baskets. Heureux, dit-il, de venir à Paris porteur de la résurrection d'une entreprise qu'on donnait pour morte il y a moins d'un an. Sur les écrans géants s'affichent les témoins de cette époque: une série de coupures de presse commentant le déclin inexorable de la firme de Cupertino. Stratégie plus claire. Mais aujourd'hui, tout a changé: iMac est arrivé (il est sur les étals français depuis une semaine), les bénéfices sont de retour pour le troisième trimestre consécutif, la stratégie est «plus claire avec une gamme de produits plus lisible» et Apple est dirigé depuis un an par cet incroyable vendeur-patron, Steve Jobs, qui paraît prendre un plaisir inouï à vanter ses produits.
Comme la publicité comparative n'est pas prohibée aux Etats-Unis, il n'hésite pas à tourner en ridicule les ordinateurs concurrents: il organise, on live, sur scène et grand écran, des courses de vitesse. Effet garanti.
Après les années noires qu'ils ont vécues, les «macophiles» se laissent bercer par les paroles rassurantes de celui qui promet, sans trop s'engager sur les chiffres, la reconquête d'«une part significative» du marché des ordinateurs grand public: de 12% en 1993, elle était tombée à un peu moins d