Dominique Strauss-Kahn, qui avait jusqu'à hier soir minuit pour
donner son feu vert au rachat d'Orangina par Coca-Cola, a opposé une fin de non-recevoir au groupe américain. Les deux parties ont négocié jusqu'au dernier moment, sans aboutir. DSK tient visiblement à montrer qu'un bras de fer ne lui fait pas peur. Malgré l'importance de la somme en jeu (5 milliards de francs); malgré les grandes ambitions affichées de Coca pour l'avenir international de la marque française; malgré la drôle de position dans laquelle se trouve depuis un an Orangina et ses salariés" Cependant, la porte de Bercy n'est pas close. Coca-Cola est invité à faire de nouvelles propositions.
Se référant à l'avis du Conseil de la concurrence, DSK estime que le rachat en l'état d'Orangina par Coca porterait «atteinte à la concurrence» sur le marché des boissons gazeuses dans le circuit de distribution «hors domicile»: cafés, hôtels, restaurants, restauration rapide, cantines, distributeurs automatiques, parcs d'attractions, cinémas" Déjà, cette définition du «hors domicile» déplaît à Coca-Cola qui voulait en exclure notamment la restauration rapide et les parcs d'attractions.
Le différend porte aussi sur la durée de la période durant laquelle Coca doit accepter de faire distribuer Orangina par un réseau tiers dans le circuit «hors domicile». La firme d'Atlanta voulait bien aller jusqu'à cinq ans. Insuffisant, selon Bercy.
Pour les dirigeants de Pernod-Ricard, propriétaire d'Orangina, se dessine le risque de voi