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Libération

Toys «R» Us ne joue pas avec les bénéfices. 50 magasins vont fermer en Europe, 9 aux Etats-Unis.

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publié le 18 septembre 1998 à 9h54

On ne rigole plus chez Toys «R» Us. Au siège de la multinationale du

jouet, près de New York, il n'est plus question de multiplier les boutiques sur tous les continents. Les temps sont à l'amaigrissement: 50 magasins vont être fermés en Europe ­ notamment en France, où l'enseigne en compte 44 avec celui qui ouvre samedi dans la banlieue de Rouen ­ et 9 aux Etats-Unis (sur 697). Quant au reste du parc, il va subir un sérieux lifting. Il s'agit d'apporter plus de chaleur et de convivialité à des espaces qui continuent à tenir de l'entrepôt; il s'agit aussi de faire la part belle aux jeux vidéo et électroniques, les seuls qui aient véritablement le vent en poupe. Cette double cure va coûter quelque 3 milliards de francs à l'enseigne à la girafe, soit l'équivalent de ses bénéfices 1997.

Pression des actionnaires. Certes, l'affaire qui réalise 66 milliards de francs de chiffre d'affaires annuel n'est pas au bord de la faillite. Mais ses actionnaires sont de plus en plus mécontents de ses performances; l'annonce d'une baisse de 58% du bénéfice au cours du premier semestre de 1998 n'a pas contribué à les amadouer. Robert Nakasone, nommé en février à la tête du groupe, a été sommé de redresser la barre. Quitte à fermer les magasins qui ne présentent pas un taux de rentabilité défini (mais gardé top secret").

Comme toutes les autres filiales, Toys «R» Us France va donc devoir, d'ici à la fin octobre, présenter sa liste de mauvais élèves à éliminer: ceux qui n'affichent pas le taux de r