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Libération

Les massacrées du Palais Brongniart.Depuis le 1er janvier, près de la moitié des valeurs a reculé.

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publié le 22 septembre 1998 à 9h28

Même les plus flegmatiques commençaient hier, vers 14 heures, à

paniquer. A 3254 points, en baisse de plus de 6%, le CAC 40 (l'indice des 40 grandes valeurs de la Bourse de Paris) touchait le fond. «Cette fois, c'est fini, lâchait alors un responsable des marchés. Aujourd'hui, on peut vraiment parler de krach. Tous les investisseurs un peu "chargés sont en train de craquer.» Sur son écran de contrôle, il les voit littéralement «sortir du marché», c'est-à-dire vendre après avoir pris au passage une solide moins-value. Aucun des marchés européens n'a échappé à cette journée noire: Amsterdam a perdu dans la journée 6%, Francfort 3,58%, Milan 5,77%" Pour sa part, le CAC 40 s'est repris en fin de journée, limitant la casse en se calant sur 3342,65 points (-3,54%).

Crise sélective. L'indice n'est pas toute la Bourse. Fortement réducteur, il masque des coups d'ascenseur pour telle ou telle société beaucoup plus brutaux. Depuis le 1er janvier 98, l'indice SBF 120, (le thermomètre des 120 plus grosses sociétés cotées à la Bourse de Paris) affichait hier soir une progression de 10,25%. Mais il ne s'agit que d'une moyenne. Tout se passe comme si la crise avait opéré un tri. Pendant que certaines valeurs grimpaient allégrement (TF1 +52%, France Télécom +84%), d'autres, nombreuses, étaient massacrées. Sur les 120 sociétés de l'indice SBF, 52 valeurs ont reculé depuis le début de l'année. Certaines ont même divisé par deux leur cours (voir tableau). Si on prend comme point de départ de la